Les cyclistes de l’île de Ré, vu par un autre cycliste.

Publié le 23 août 2024


Nous souhaitons vous partager le témoignage d’un ami cycliste en séjour sur l’île de Ré. Son regard et son analyse sur les comportements des autres usagers à vélo nous a paru pertinent…

« C’est très intéressant de pouvoir observer et de côtoyer les cyclistes de l’Île de Ré.

C’est un public véritablement disparate et très représentatif de la population du territoire se retrouvant pour un moment sur les pistes de Ré.

Il y a le cycliste local, le cycliste qui vient tous les ans pour les vacances , le cyclo-touriste baroudeur , le cycliste occasionnel (celui qui fait le bonheur des loueurs de cycles en tous genres) et surement le plus nombreux, le « kéké »  (celui-ci préfère le fatbike ou la trottinette), le cycliste qui roule en club (qui considère du coup que les pistes lui sont prioritaires) et tout ce petit monde partage les 2m de largeur de pistes. Je crois les avoirs tous retenus ?

Alors le local est assez critique sur les infrastructures en général, même s’ il reconnaît avoir la chance d’avoir autant de km de pistes.

Le cycliste qui lui vient régulièrement pour les vacances, celui-ci s’en moque royalement de la prévention sur la sécurité, il est en vacances !

Le cyclo-touriste baroudeur cherche des points d’eau, des zones de recharge pour VAE parce que cela se développe sur les autres réseaux cyclables du territoire et accessoirement des zones pour planter la tente.

Le cycliste occasionnel (le touriste) en couple ou en famille, lui se fait « engueuler » par tous les autres, parce qu’il s’arrête n’importe comment, parce que les enfants ne tiennent pas leur droite, parce qu’il est trop lent mais lui aussi cherche les points d’eau et les tours d’outillages.

Le kéké… comment dire lui ou elle d’ailleurs, cheveux aux vents , les écouteurs dans les oreilles, caché(e) derrière ses lunettes de soleil, lui/elle fonce sur son fatbike ou sa trot’ et se moque du public qu’il/elle croise/double sur son chemin alors même qu’il/elle ne maîtrise ni sa vitesse excessive ni son équilibre approximatif ; faisant occasionnellement le/la taxi pour les copains/copines (jusqu’à deux passagers sur un fatbike).

Le dernier et pas des moindres, celui qui roule en club, lui au niveau équipement , il porte ce qui se fait de mieux et roule sur un vélo très cher, en solo ou avec les copains, il est là pour « péter le chrono », du coup il se prend pour le champion local et ne comprends pas que tous les autres ne s’écartent pas pour lui libérer la piste à son passage, roulant parfois à grande vitesse et en petit groupe de 2 à 5 cyclistes.

Bon je crois avoir fait un retour assez proche de la réalité du terrain, il y a aussi une majorité de cyclistes qui roulent côte à côte et qui pour rien au monde au détriment du savoir « rouler » ensemble ne se rangeraient, malgré les risques de collisions évidents.

Pour conclure : je crois qu’il faut vraiment une meilleure communication entre tous les usagers (piétons, cyclistes, cavaliers, motards et automobilistes ) et arrêter le chacun dans son coin (je fais allusion aux professionnels et élus) afin de favoriser l’émergence du savoir vivre ensemble. »